May

May, de Lucky McKee

Jeudi 7 novembre



Résumé du film : 

May, jeune vétérinaire atteinte de strabisme depuis l’enfance, mène une vie très solitaire. Sa seule amie est Suzie, une poupée de porcelaine offerte par sa mère avec cet étrange conseil : « Si tu n’as pas d’ami, fabriques-en un. » Sa rencontre avec le séduisant Adam et l’attention soudaine que lui porte Polly, une collègue délurée, vont l’encourager à s’ouvrir davantage au monde qui l’entoure. Mais lorsque ses espoirs sont déçus, elle commence à perdre pied…







Pourquoi le programmer ?

Quelques jours après Halloween, c’est l’occasion de redécouvrir l’un des films de genre les plus étonnants et tristement méconnus de la décennie écoulée. Sorti en France sur quelques copies plus de deux ans après sa première projection américaine, May a acquis très vite une réputation de film culte. Objet hybride, il marie avec gourmandise romcom et teen movie, comédie indé et thriller psychologique à la Répulsion. Avec un soupçon de gore décomplexé.

C’est aussi le portrait très émouvant d’une véritable freak qui peine à trouver sa place dans la société, y compris parmi ceux qui se targuent d’originalité et d’ouverture d’esprit mais dont la subversivité apparente n’est que le masque du conformisme « cool » ambiant. Dans le rôle titre, une actrice exceptionnelle, Angela Bettis, bien épaulée par Jeremy Sisto, le Billy psychotique de Six Feet Under et Anna Faris, idiote incontournable du cinéma américain.

C’est enfin l’occasion de s’intéresser au parcours en dents de scie du réalisateur Lucky McKee qui, après ses débuts prometteurs, a multiplié les échecs jusqu’au comeback amorcé par le scandale du sulfureux The Woman en 2011 et la présentation cette année à Toronto de son nouveau long, la comédie horrifique All Cheerleaders Die.

Fiche technique

Date de sortie : 10 mars 2004
Nationalité : américaine
Durée : 1h34
Réalisateur : Lucky McKee
Avec : Angela Bettis, Jeremy Sisto, Anna Faris, James Duval
Scénario : Lucky McKee
Image : Steve Yedlin
Montage : Debra Goldfield, Rian Johnson, Chris Sivertson
Décors : Leslie Keel
Costumes : Marcelo Pequeno, Mariano Diaz
Musique : Jaye Barnes-Lucket

Critiques : 

Chronic'Art - Vincent Malausa
Mélange envoûtant de douceur adolescente et de cauchemar schizophrène, May ne ressemble à rien de connu, redistribuant avec une belle assurance les cartes de l'horreur contemporaine.

Libération - Gilles Renault
May ne saurait être un film d'horreur de plus. Plutôt, un peu plus qu'un film d'horreur : une plongée à la verticale dans le tréfonds de l'aliénation, soutenue par un style économe et tracassé, ne cédant qu'en dernier recours aux fastidieuses conventions du genre ; ainsi qu'une interprétation ad hoc, balayée par la quasi inconnue Angela Bettis, qui, partie comme elle est, devrait refaire parler d'elle.

Première - Mathieu Carratier
Sa grande force (et celle de sa formidable actrice, Angela Bettis) est de nous faire aimer ce personnage et de rendre crédible son malaise au point de le rendre contagieux. On en ressort complètement secoué.

Liens :



Interviewde Lucky McKee au sujet de The Woman 

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