Speed Racer, de Lana et Andy Wachowski
Jeudi 3 octobre
Résumé du film :
Speed Racer est un as du volant, un fonceur instinctif et intrépide qui enchaîne les victoires. Né pour ce sport à haut risque, il n'y a connu qu'un seul rival : son propre frère, le légendaire Rex Racer, fauché en pleine gloire et dont il est aujourd'hui l'héritier.
Loyal à la firme de son père, Pops Racer, concepteur de sa puissante Mach 5, Speed a rejeté une alléchante proposition des Royalton Industries.
Après s'être attiré par ce refus la haine du fanatique Royalton, Speed découvre que certaines des plus grandes courses américaines sont truquées par une poigné d'hommes d'affaires, manipulant les meilleurs pilotes pour booster leurs profits. Et puisque Speed refuse de courir sous ses couleurs, Royalton veillera à ce que la Mach 5 ne remporte plus une seule course...
Pour sauver l'entreprise familiale et sa carrière, Speed n'a d'autre issue que de battre Royalton à son propre jeu. Soutenu par sa famille et sa fidèle compagne Trixie, le pilote s'associe à un ancien rival, le mystérieux Racer X, pour remporter la course mythique qui coûta la vie à son frère : le terrifiant rallye "Crucible"...
Raison pour laquelle nous avons choisi ce film :
Andy et Lana Wachowski sont les auteurs d’un thriller sulfureux et novateur (Bound, 1996), d’une trilogie (Matrix, 1999 et 2003) qui aura marqué les années 2000 et plus récemment d’un film fleuve démesurément ambitieux (Cloud Atlas, 2012). Et pourtant dans leur filmographie, un film est passé quasiment inaperçu : Speed Racer, réalisé en 2008.
Le film fut non seulement un cuisant échec commercial (à peine 113 000 entrées en France), mais aussi une curée critique à quelques notables exceptions près (voir ci-dessous). Malgré cela, le film continue de fasciner des amateurs de plus en plus nombreux, à tel point qu’il est aujourd’hui considéré par certains comme un film culte.
De fait, sous son apparente simplicité enfantine, le film est riche en motifs de surprise : univers graphique hallucinatoire et transgenre, narration et montage complexes, références esthétiques multiples… Et si les Wachowski avaient dissimulé le meilleur de leur art dans ce jouet ultime ?
Informations :
Date de sortie : 18 juin 2008
Nationalité : Américain
Durée : 2h 7min
Réalisé par : Andy Wachowski et Lana Wachowski
Avec : Emile Hirsch, Christina Ricci, John Goodman
Scénario : Tatsuo Yoshida, Andy Wachowski et Lana Wachowski
Directeur de la photographie : David Tattersall
Monteurs : Zach Staenberg, Roger Barton
Compositeur : Michael Giacchino
Costumière : Kym Barrett
Chef décorateur : Owen Paterson
Superviseur des effets spéciaux : Stéphane Nazé
Critiques :
Chronic'art.com (Jean-Philippe Tessé)
Les Wachowski (...) ont fait un beau film orphelin sans parents (...) ni enfants (...) Il faut aimer la beauté fractale et pauvre de Speed Racer comme on recueille une boule de noël tombée d'un sapin : pauvre, nue et inutile malgré ses atours flashy, elle trône dans sa souveraineté sphérique et creuse.
Les Inrockuptibles (Olivier Joyard)
(...) une féerie numérique délirante entre film pour enfants et manifeste trans. (...) Un cinéma libéré des contraintes, un univers-bulle à l'écart du temps et de la pesanteur terrestre.
Cahiers du Cinéma (Jean-Michel Frodon)
Il faut porter au crédit (...) des Wachowski d'avoir fait qu'on peut très bien apprécier les incontestables réussites visuelles de leur artecfact (...), sans jamais pouvoir jouir de ce qui arrive à ses figurines fictionnelles.
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